LA PLAINTIVE « SÉRÉNADE » DES MAIRES

Agacé par les médias qui relaient en chœur le mal-être des maires, le président de RamDam tient à émettre un sacré bémol.


Emmenés par David Lisnard, maire de Cannes, les maires sont rassemblés pour leur 105e Congrès du 20 au 23 novembre 2023 au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris sous le titre aguicheur de « Communes de France attaquées, République menacée ». Or il ne se passe pas un jour sans que l’on n’entende « le blues » de ces maires ou de ces parlementaires qui nous serinent une soi-disant « menace d’une démocratie en danger » :

NON, les communes de France ne sont pas menacées mais MAL GÉRÉES. Trop de maires ou d’élus prennent leur commune pour des terrains de jeux coûteux aux expérimentations douteuses dépensières en argent public, d’argent du public, le contribuable ;

NON, la « République » n’est pas menacée mais c’est la France, dans sa culture ou ses fameuses valeurs, qui est menacée par ceux-là même censés la défendre ;

OUI, il faut sanctionner durement les administrés qui agressent physiquement un maire ou ses élus, comme à l’Houmeau en Charente-Maritime, le 19 août 2023 ;

OUI, il faut punir ceux qui menacent ou mettent en danger les familles des élus comme celle du maire de L’Hay-les-Roses dont l’épouse a été transportée à l’hôpital blessée au tibia dans la nuit tragique du 1er au 2 juillet 2023 ;

OUI, il faut éduquer les enfants, adolescents et leurs parents qui manquent de respect à leurs élus et, par conséquent, enseigner dès l’école les principes élémentaires de « civilité républicaine ».

Mais tous ces élus qui se lamentent, s’interrogent-ils sur les raisons qui mènent leurs administrés à les agresser physiquement, verbalement ou psychologiquement ?  Cette question n’est évidemment jamais abordée puisqu’elle met directement en cause l’action ou la politique du maire, de ses adjoints et de ses équipes.

De nombreux exemples précis au Pays-Basque et dans les Landes montrent que des maires dévoyés voire corrompus menant d’abord leurs propres intérêts personnels, sont parfois mais pas toujours condamnés par des magistrats bien frileux. En outre, l’élu concerné faisant un usage abusif d’une protection fonctionnelle, n’hésite presque jamais, puisqu’il ne paie rien, à porter plainte contre l’administré ou l’association qui a soulevé ces irrégularités ou ces illégalités prétextant des diffamations imaginaires qui, elles, débouchent souvent par des condamnations de l’administré ou de l’association « lanceur d’alerte ».

Pour redonner confiance à nos élus et à leurs administrés, RamDam 64-40 propose :

OUI, l’État doit modifier les dispositions du 1er alinéa de l’article 81 du code général des impôts (CGI) en supprimant les  » indemnités de fonction  » des élus en incluant toutes les indemnités dans un seul et unique revenu pour les transformer en une juste rémunération imposable au droit commun de l’Impôt sur les Revenus (IR) comme n’importe quel travail citoyen ;

OUI, les élus seront correctement considérés s’ils informent et convainquent leurs administrés du bien-fondé de leurs projets dispendieux ;

OUI, les citoyens doivent faire confiance à leurs élus à l’unique condition que ces derniers ne soient impliqués dans aucun projet immobilier ou opération financière les concernant ou concernant leur famille proche (ascendants ou descendants proches) ou éloignée (oncle, tante, cousins immédiats) ;

OUI, l’État doit continuer à protéger les élus par une protection fonctionnelle mais à condition qu’elle ne soit payée par la commune qu’à l’unique condition que l’élu mis en cause soit blanchi et que l’administré soit condamné.

Peut-être qu’alors nos concitoyens cesseront de « mal-traiter » leurs élus.

DOMINIQUE DE LA MENSBRUGE

5 commentaires

  1. Tout cela est fort juste mais il y a un oubli de taille qui est ce nouveau monstre dépensier qu’est l’agglomération ou la communauté des communes qui met à mal les moindres petites communes mais dans lesquelles tous les maires sont partie prenante tout en se défaussant sur cette nouvelle structure.
    On pourrait également y mettre les grandes régions elles aussi de plus en plus loin des besoins de la population hors des grandes villes. OUI comme vous le dites c’est bien un problème qui concerne l’organisation de la République qui détruit la France, mais aussi ce que l’on a fait de la population des grandes villes qui est dans le même esprit que notre système politique et administratif ce qui présage d’un avenir peu réjouissant.

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  2. Bonjour
    Pourriez vous s’il vous plait jeter un oeil et une cinglante plume sur l’abattage contre raisonnable es tilleuls de la place de la republique à Hendaye….Nore Maire restant sourd à nos appels à la raison. Merci

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  3. Bonjour et merci. Il y aurait en plus chez nous un point qui gangrène l’action politique : le dogme. Certains partis plutôt extrémistes, ont tendance à faire passer le dogme avant le bon sens. On arrive à des aberrations qui viennent gâcher la vie des citoyens. Je parle de tous les extrêmes.

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