À Bayonne, 2 000 personnes contre l’antisémitisme

Gros succès pour cette marche civique, même si les jeunes étaient peu présents.

Vendredi, lors de la réunion de bureau de RamDam, le sujet a été l’objet d’un long débat comme on les aime. S’il n’y a évidemment pas le moindre antisémite dans notre association, certains d’entre nous auraient préféré participer à une marche pour la paix, quand pour d’autres cette marche contre l’antisémitisme était une évidence.

Ce dimanche 12 novembre 2023, plus de 2 000 personnes aux dires du maire de Bayonne se sont rassemblées devant la mairie, au terme d’une « marche civique » contre l’antisémitisme organisée à l’initiative de la présidente du Consistoire de Bayonne, maître Loupien-Suarez, avocate au barreau de cette ville. Les « marcheurs », car on ne peut les appeler des « manifestants », étaient quinquagénaires, sexagénaires voire octogénaires, les « jeunes » étant plutôt rares. Désintérêt pour l’Histoire ?

Parti de la sous-préfecture, le cortège, emmené par Fabrice Rosay sous-préfet, Max Brisson sénateur, Vincent Bru député, Jean-Jacques Lasserre, président du conseil départemental, Jean-René Etchegaray pour une fois avec son écharpe tricolore de maire de Bayonne, et Maider Arosteguy, maire de Biarritz a remonté les allées Paulmy, s’est arrêté devant le monument aux morts puis a poursuivi son chemin par la rue Thiers pour enfin s’arrêter sur la place de la mairie et y entendre les discours.

Madame Loupien-Suarez prononça un discours bien senti à l’égard des « absents » sans jamais les nommer, notre inénarrable Max Brisson nous a donné un petit cours d’histoire rappelant les liens très étroits reliant la communauté juive de Bayonne et l’essor économique de notre ville. Il fut suivi de Vincent Bru puis de Jean-Jacques Lasserre et enfin du sous-préfet. Une Marseillaise vibrante a retenti et les « marcheurs » se sont dispersés dans le calme.

Malheureusement, la sonorisation était déplorable et les élus invisibles à la majorité du public. Une préparation plus minutieuse aurait été judicieuse. Aussi, de nombreuses personnes ont quitté la place ou se sont dispersées au fur et à mesure des discours.

Dominique DE LA MENSBRUGE

À Lurrama, des exploitantes agricoles en quête de légitimité

Les dossiers d’installation portés par des femmes sont passés de 25 % en 2020, à 40 % en 2022 et la tendance se confirme.

« Je rentrais les brebis et un de mes voisins me dit : alors, tu fais la bergère ? Non, je suis bergère, je ne joue pas, ça fait quatre ans, que je suis bergère » raconte Mathilde. Cette image surannée de la femme « aux champs » rend difficile l’obtention de sa reconnaissance comme chef d’exploitation, comme l’égale dans la répartition du travail homme-femme et son apport dans les réseaux professionnels agricoles.

Bien qu’aujourd’hui, un chef d’exploitation sur quatre est une femme, les vieux préjugés restent coriaces.

Ne plus être invisible mais légitime et reconnue

Les exploitantes sont bien conscientes de « l’obligation implicite à redoubler d’efforts pour acquérir légitimité, confiance et reconnaissance » constate Valéry Rasplus dans son étude.

Les interventions de Argitxu, Inès, Maya et Katalin le confirment . « Ne pas avoir les mêmes capacités physiques que les hommes, ça ne veut pas dire ne pas être capable. Il faut trouver d’autres stratégies et contourner les obstacles quand le matériel et l’espace de travail ont depuis toujours été pensés pour un physique d’homme où la force est valorisée voire primordiale »

Plus qu’un enjeu, c’est un défi que les femmes sont en train de gagner. Pour Andde Sainte Marie, conseiller régional, « En l’espace de deux ans, les nouvelles installations de femmes sont passées de 25 % en 2020, à 40 % en 2022 et la tendance se confirme, elles sont de plus en plus nombreuses à intégrer des filières d’études agricoles et à déposer des dossiers d’installation. »

Sur tous les fronts

Ces femmes de la campagne et en campagne pour une agriculture paysanne, s’entraident au travers des associations et des réunions. Elles intègrent des syndicats, se forment, se soutiennent. Elles veulent produire, vendre le fruit de leur travail, et en vivre. Elles en appellent aux pouvoirs publics pour qu’ils écoutent et comprennent ce qu’elles en attendent.

Ce dynamisme ne peut être que payant, mais souhaitons que le bon accueil montré par les politiques présents ne soient pas que des bonnes paroles déjà oubliées, mais se traduisent en véritables aides.

Danielle BONNARDET

La diversité vue par Emmanuelle Brisson

« Biarritz de Demain », l’association citoyenne pilotée par Emmanuelle Brisson, continue d’affirmer qu’elle réunit une cinquantaine de jeunes Biarrots de vingt-cinq à trente-cinq ans, ce dont on doute fortement à RamDam, puisque personne n’était présent lors de la première réunion publique annoncée le 6 octobre, pas même la fille du sénateur. Interrogée par Sud Ouest (13/11) sur sa diversité politique, Emmanuelle Brisson répond : « Vous voulez savoir si on est tous de droite ? Non, on a de tout : par exemple, on a un jeune Macroniste ! » La fille du sénateur ne doit pas savoir qu’au-delà de Macron existent des terres inconnues pour elle qui s’appellent la gauche.

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