Michel Lamarque veut faire turbuler le système

Premier volet de notre série sur les challengers de l’élection sénatoriale. L’élu d’opposition de Bidart veut mettre un peu d’agitation dans le monde feutré qui peuple le Palais du Luxembourg.

À l’occasion de cette conférence de presse où il recevait les journalistes basques, l’ancien président de TVPI était venu avec un carquois de flèches acérées comme il les affectionne. « Avec TVPI, j’ai fait le Don Quichotte et lutté contre les énarques. J’ai remarqué d’ailleurs que les grandes décisions se prennent souvent dans les petits bureaux ». Michel Lamarque enfile momentanément sa casquette de candidat : « Je veux être un parlementaire utile, honnête et qui n’hésitera pas à poser des questions », avant de conclure d’un magnifique mouvement de menton : « On a un superbe outil dans la démocratie : il s’appelle l’isoloir ».

Pas décidé à écouter Larcher

Michel Lamarque, qui a toujours manifesté un sens aigu de l’auto-dérision, s’y voit visiblement déjà, si l’on en croit le stylo-bille qui l’accompagne, siglé du logo du Sénat. « J’ai essayé d’être un jeune député il y a 12 ans. J’ai fait une étude sur le Sénat et j’ai vu que la moyenne d’âge y était de 61 ans et que le prénom le plus fréquent était Michel. Je coche donc toutes les cases ».

Quand on l’interroge sur sa candidature sans-étiquette, il n’y trouve que des avantages : « Je ne suis pas dans une candidature témoignage, je veux être élu. Mais je ne veux pas être aux ordres d’un grand parti. Élu, je n’obéirai pas à la discipline ni aux injonctions de Gérard Larcher » S’emparant alors de sa casquette d’ancien chef d’entreprise, Lamarque poursuit : « Qu’est-ce qu’on amène quand on dirige une entreprise ? Des solutions ! C’est ce que je veux faire au Sénat ».

Michel Lamarque n’a pas encore le mandat mais déjà le stylo aux couleurs du Sénat.

Climat, alimentation, gouvernance, société, identité, tout y passe, tandis qu’il évoque ses quatre colistiers et explique pourquoi il a choisi Françoise Ricard, responsable associative, Félix Noblia, agriculteur et maire de Bergouey-Viellenave, Véronique Darritchon, enseignante, et François Loustalan, entrepreneur de presse.

Sacré défi tout de même, que s’attaquer à l’élection la plus désuète puisque seuls les grands électeurs votent et de vouloir réveiller des sénateurs qui adorent débattre entre eux à mots feutrés loin du tumulte médiatique de l’Assemblée nationale !

Un beau score de l’intéressé serait la preuve que les petits maires ne sont pas dupes des grandes promesses des sénateurs sortants et que le tissu démocratique de l’Institution est beaucoup plus sain qu’on ne l’imaginait. Réponse le 24 septembre.

Jean-Yves VIOLLIER

Un commentaire

  1. Brisson, convive d’un cocktail a EDF Anglet, où nous nous étions invités, durant les manifestations contre la Réforme des retraites, a eu le culot de nous certifier, qu’en tant que sénateur, il n’avait pas un régime de retraite spécial…. Vous Imaginez notre réaction… Alors la fin de notre intervention a été plutôt houleuse…. Ce type ne respecte rien, ni personne… Déjà que le Sénat est corrompu depuis des lustres, n’y remettons pas un type aussi peu intègre ! Lorsque Macron aura été destitué, on aura besoin de gens plus propres et digne que cet homme là au Sénat…On a la liste des « grands électeurs » et on verra qui vote pour qui, c’est de l’analyse a long terme… Mis ça vaut le coup d’analyser les comportements des élus votants…On en tiendra compte pour toutes les élections futures…Savoir qui vote pour qui…est essentiel pour nous!

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