Au Pays basque, certains maires se suivent et se ressemblent

Quand une succession de maires noient le poisson ou tolèrent les pressions faites sur les citoyens, on peut (ou doit) se poser des questions.

Il était une fois un jeune couple, M. et P qui, en 2016, achète un joli appartement en copropriété dans une maison avec vue sur la campagne à l’entrée du bourg d’Urrugne.

Par prudence, comme une partie du terrain s’interpose entre la maison et la campagne, ils s’assurent auprès du vendeur, Monsieur Michel Poulou, ancien maire de Ciboure, de la destination de ce terrain plus ou moins vague (le terrain et sa destination).

Ce dernier les rassure. Sur ce terrain en contrebas, il était bien prévu une construction R+2 (par ERA immobilier) qui fut abandonné. Le projet futur est de construire deux petites villas loi Pinel, pas plus.

Le vendeur étant l’ex-maire de Ciboure et le contact agréable et sympathique, la confiance est totale, enfin presque. Les acheteurs constatent dix jours avant la signature de l’acte que le certificat de conformité d’évacuation des eaux usées, délivré à l’époque par Agur, n’est pas conforme ni au règlement, ni à la réalité. Le vendeur, Michel Poulou devra le faire modifier, ce qui, diront les acheteurs, « provoqua le courroux de Michel Poulou ».

Bref, voilà M. et P. propriétaires.

Quelle ne fut pas leur surprise de découvrir, un beau jour de 2018, un panneau discret, annonçant la construction d’un immeuble par la société Amodia « promoteur humain », Yvan Aramendy promoteur.

Fâchés, M. et P. vont se renseigner à la mairie d’Urrugne. Odile de Coral, alors maire, qui, depuis sa condamnation, marche sur la pointe des pieds quand il s’agit d’immobilier, leur confirmera la réalité et la légalité du projet et refusera de revoir certains points du permis, amenant comme preuve l’avis de l’architecte d’Amodia ! Pas convaincus, ils déposent alors à la mairie d’Urrugne, en 2019, un recours gracieux pour contester justement ces points du Permis de Construire.

Un « promoteur humain » en furie

Immédiatement la défense du promoteur Amodia se manifeste et leur signifie que pour une histoire de date liée à l’affichage public du Permis (sic), leur recours n’est pas recevable.

Ils se désistent alors de ce recours, mais l’ont toujours en travers. Lorsqu’ils s’aperçoivent que, comparé au Permis de Construire, Amodia s’est autorisé quelques « arrangements » qui permettent d’élever, d’élargir et d’agrandir le volume de la construction, « leur sang ne fait qu’un tour » diront-ils. Eux qui jusque-là ne savaient pas ce qu’était un PLU, ont progressé et estiment qu’au-delà des illégalités, il s’agit bien de « fraudes » pour certains points. Ce nouveau recours, cette fois-ci pour fraude, mettra le patron d’Amodia, Monsieur Yvan Aramendy, « promoteur humain » en furie.

Or, Amodia, lors de la préparation de son projet avait découvert que, malgré les rectifications, le réseau de séparation des eaux usées n’était toujours pas conforme au certificat de conformité présenté par Michel Poulou.

Monsieur Yvan Aramendy, promoteur de moins en moins « humain », s’appuie alors sur ce certificat erroné et débarque comme un fou chez notre couple, vociférant, les menaçant violemment d’un « bifton de 30 000 € » pour un bassin de rétention plus des dédommagements s’ils ne retirent pas leur recours, insistant sur le fait que M. et P. ne sont pas d’ici, alors que lui .. sous-entendant qu’il avait des relations etc.. Effectivement, un huissier se présentera 76 heures plus tard, leur présentant une douloureuse de 41 000 €.  

Effrayés par ces menaces, et dans la crainte de devoir aligner 71 000 €, ils ont l’idée (bonne ?) de profiter de la campagne électorale pour demander conseil à Monsieur Philippe Aramendi candidat à la mairie d’Urrugne et qui plus est, avocat.

Ils lui font part des vociférations et menaces de Monsieur Yvan Aramendy (Amodia). Philippe Aramendi (candidat) s’en étonnera, assurant que, quand un promoteur menace, c’est peut-être un signe qu’il n’est pas « dans les tuyaux » avec son projet. 

Ce discours apaisant mettra en confiance les époux M. et P. et Philippe Aramendi gagnera cinq voix aux élections municipales.

Devenu maire, il sera cependant entendu, dans le cadre de la plainte en cours par un officier de police de Saint Jean de Luz. Bizarrement, il annoncera ne pas être au courant des menaces d’Amodia envers les époux M. et P.

Est-ce à dire qu’une certaine pression serait exercée par la société Amodia ? (voir notre précédent article https://ramdam6440.fr/2021/04/24/le-promoteur-a-piston-durrugne/)

Le mot de la fin (provisoire) reviendra au mari du couple M. et P. : « Certes, nous ne sommes pas natifs d’Urrugne, mais quel est ce pays où le plus fort l’emporte sur la loi avec la bénédiction des élus ? Faut-il, moi aussi, que je menace pour avoir gain de cause ?

Il est vrai que dans le Pays basque, nous ne manquons pas de précédents fameux : feu Guy Poulou, lui aussi ancien maire de Ciboure, (et cousin du vendeur Michel Poulou) lançant à un conseiller municipal : « j’ai bien envie d’aller vous voir avec un fusil de chasse et de vous tirer dessus » !

Trois maires (plus un), une même façon de traiter leurs administrés : Mépris ? Mensonge ? Couardise ? Rayez la mention inutile.

Michel GELLATO

2 commentaires

  1. bjr , lecteur régulier de Ramdam , j’ ai découvert dans votre dernier envoi par mail du 13 juillet la situation du couple victime de cette embrouille mêlant Michel Poulou, Amodioa et le maire d’ Urrugne .. Je découvre aussi dans l’ article que  » Philippe Aramendi gagnera de cinq voix aux élections municipales  » Souhaitant évoquer la situation de ce couple auprés d’ amis urrugnards , je souhaiterais avant tout avoir confirmation de votre de cette  » élection à 5 voix prés  » dont je n’ ai aucun souvenir ..merci pour votre aide dans cette demande de détail de ma part .Cordialement

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    1. Bonjour Monsieur
      Vous avez bien fait de relever cette erreur que je viens de corriger: il fallait écrire gagnera 5 voix et non de cinq voix.
      Merci de cette lecture attentive (erreur qui avait échappée aux autres ramdameurs)
      Michel Gellato

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