À Tarnos, pour faire de la tune, on bitume la dune pour des prunes.
Encore un bel exemple de GPA (Grands Projets Absurdes) En 2021 le spot à ne pas manquer sera sans nul doute la bien nommée »plage de la digue » à Tarnos, un site que même les Seychelles nous envient.
Fermez les yeux et imaginez-vous alangui sur le sable fin, devant vous l’océan tumultueux à perte de vue, à votre gauche l’embouchure de l’Adour aux eaux boueuses chargées de déchets en tous genres, à votre droite un champs de tir militaire, terrain d’exercice des troupes d’élite du 1er RPIMA basées à Bayonne, à 150 mètres derrière vous un complexe chimico-sidérurgique classé SEVESO. Un véritable petit paradis. De surcroît c’est garanti sans concurrence ; vous ne trouverez pas l’équivalent sur toute la côte basco-landaise.

Malheureusement tout n’est pas si rose car vous aurez d’autres raisons de verser des larmes quand vous apprendrez que pour accéder à ce site idyllique, des élus visionnaires ont décidé de tracer au travers les dunes, une route spécifique aux touristes. Une voie de contournement qui va occasionner la destruction d’un écosystème censé être protégé par le législateur. En effet ce site abrite l’une des plus importantes colonies de lézards ocellés, plus grande espèce d’Europe dont la taille peut aller jusqu’à 70 centimètres. Ce reptile est classé sur la liste rouge des espèces en danger au niveau national.

Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment tous ces politiques et cette administration qui ne cessent de nous susurrer leur langue de bois sur l’impérative nécessité de protéger les milieux naturels et la biodiversité ont-ils impunément pu s’asseoir sur la législation ? Alors que des procédures d’autorisation ont été mises en place pour filtrer les projets aberrants, les représentants de l’État que sont les préfets censés garantir l’application des lois élaborées par le législateur sont devenus des distributeurs de dérogations à la botte des élus.
C’est comme cela qu’à Tarnos le maire conseiller départemental fait porter son projet par le Président du département des Landes afin de faire pression sur l’administration qui malgré un avis clairement défavorable des experts mandatés du »Conseil National de Protection de la Nature » accorde une dérogation.

Que dire des habitants du canton du Seignanx attachés à ce site quasi sauvage qui se retrouvent doublement cocus car éco-responsables à deux titres : éco-logiquement et éco-nomiquement en tant que contribuables contraints de financer une partie des 8 millions d’euros que va coûter ce projet néfaste à leur territoire.
Malgré les protestations et les recours des associations de protection de l’environnement, malgré une pétition ayant déjà recueilli 35 000 signatures, malgré de nombreux articles dans la presse locale et nationale, les porteurs de ce projet s’obstinent et ne veulent rien entendre. Après avoir pris le pas sur la santé l’économie balaie les préoccupations écologiques décrétées il n’y a pas si longtemps prioritaires par notre Président de la République, mais ça c’était avant.
Les décideurs politiques qui ne manquent pas une occasion de nous inciter au » bien vivre ensemble » semblent avoir oublié qu’en 50 ans les deux-tiers de la faune sauvage ont disparu de la planète du fait de l’activité humaine (source WWF) .
Dominique LAPIERRE
C’est désormais plus de 45 000 personnes qui ont signé la pétition.
Pour éviter d’être cocus: signons !!!
https://www.change.org/p/barbara-pompili-sauvons-le-l%C3%A9zard-ocell%C3%A9
collectif landais Sauvons le Lézard Ocellé:
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Bravo Monsieur ! Du vrai ramdam !! L’écologie n’est pas dans l adn des décideurs nous en sommes tous convaincus !
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