Ce n’est pas à Urrugne que l’on tombera dans le panneau.

Sans carte ni boussole, difficile de s’orienter à Urrugne, sauf si l’on connait la langue basque.

En effet, Sud Ouest du 24 septembre (1) nous apprend que « La signalétique en français d’Urrugne [ ] a été dérobée à l’entrée de la ville, laissant trôner le seul panneau Urruña, [ ] en langue basque ».

Devant cette destruction, la réaction scandalisée du Maire d’Urrugne, Philipe Aramendi a été aussi immédiate qu’efficace : « Nous avons commandé de nouveaux panneaux ».

Voilà une prise de position qui va, certes, apaiser le citoyen payeur, mais qui ouvre une autre question fondamentale : combien de panneaux faut-il commander ? Et surtout, lesquels ? Car il faut anticiper. N’oublions pas que « Les élus de la communauté d’agglomération Pays basque ont adopté à près de 90 % des voix, la reconnaissance officielle de la langue basque et du gascon occitan, au côté de la langue française, langue de la République. » (2)

Pourquoi les Gascons souffriraient-ils moins de « l’attitude oppressive de l’État français » comme l’ont brillamment explicité en vidéo les jeunesses abertzales d’Aintzina et ne se sentiraient pas à leurs tours légitimement autorisés à décrocher les panneaux non libellés en Gascon ?

C’est une question de justice, à défaut de jugeotte !

Rencontrerons-nous bientôt sur nos routes le spectacle suivant :

Michel GELLATO

5 commentaires

  1. pour bien faire comprendre aux enfants,luc.zoe ,les subtilites des regions,francaises,entre gascogne et pays basque,…les parisiens,bien sur ,ne comptant pas!!!bises a tous.papa.

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  2. Vous aurez remarqué la plaisante triple signalétique bayonnaise de la Nive qui donne Niva en Gascon, Gascogne où elle ne met pas les pieds, si j’ose dire
    et de l’Adour, Iturri en Basque, Pays basque où cette dernière ne met pas non plus les pieds…

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    1. Monsieur Saury ces terres là ont de tout temps été des lieux de passages et de rencontres entre gascons et basques qui ne formaient qu’un seul peuple à l’origine. Vous faîtes bien de préciser que vous « osez dire » car l’Adour, même si cela a été une zone de commerce et donc de romanisation des populations basques du Bas-Adour a une éthymologie parfaitement explicable par le basque, de plus, ce n’est pas « Iturri » en basque mais plutôt « Aturri ». N’oublions pas que l’Adour touche Lahonce et Urcuit qui sont des villages bascophones à l’origine. Même si les zones frontières du fleuve bayonnais sont souvent romanisées. Cette « plaisante » triple signalétique me fait un plaisir fou à moi personnellement… Grâce au combat militant pour la langue basque, nous avons du gascon à Bayonne et non à Dax par exemple.. Quand le basque sert le gascon !

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